Introduction

La chirurgie plastique, qu'elle soit esthétique ou reconstructrice, impose un stress physiologique important à l'organisme. Les incisions chirurgicales, l'anesthésie, la manipulation des tissus et l'inflammation déclenchent une cascade de réactions métaboliques, vasculaires et immunitaires. La récupération dépend largement de la capacité de l'organisme à oxygéner les tissus, à réduire l'inflammation, à réparer le collagène et à prévenir les complications telles que les infections, les ecchymoses et la fibrose. Les progrès de la médecine régénérative et des technologies de bien-être permettent désormais d'optimiser le parcours chirurgical. Parmi les thérapies les plus validées pour l'optimisation pré- et post-opératoire figurent l'oxygénothérapie hyperbare (OHB) , la thérapie par champs électromagnétiques pulsés (CEMP) et la photobiomodulation (PBM) . Cet article explique les enjeux biologiques liés à la chirurgie et propose une stratégie multimodale intégrée, basée sur ces trois thérapies, afin d'améliorer les résultats, d'accélérer la cicatrisation et de réduire les complications.

1. Comprendre le stress chirurgical : que se passe-t-il dans le corps ?

Bien que les techniques de chirurgie plastique soient de plus en plus perfectionnées, le corps subit toujours une séquence prévisible de facteurs de stress.

1.1 Hypoxie tissulaire (faible teneur en oxygène dans les tissus)

Lors d'une intervention chirurgicale, de petits vaisseaux sanguins sont sectionnés, réduisant temporairement la disponibilité en oxygène.

Un faible taux d'oxygène ralentit la réparation du collagène, augmente l'enflure et accroît le risque de nécrose dans les tissus délicats tels que le nez, le visage ou les seins.

1.2 Inflammation et œdème

Un traumatisme chirurgical active le système immunitaire.

Bien que nécessaire à la guérison, une inflammation excessive provoque :

• gonflement
• douleur
• récupération retardée
• augmentation de la fibrose et des cicatrices

1.3 Stress oxydatif

La chirurgie produit des radicaux libres qui endommagent les cellules, ralentissant la guérison et augmentant les ecchymoses.

1.4 Altération de la microcirculation

Une réduction du flux sanguin entraîne :

• cicatrisation plus lente
• ecchymoses prolongées
• risque accru d'infection

1.5 Congestion lymphatique

La circulation lymphatique est souvent compromise, ce qui contribue à l'œdème et au retard de cicatrisation. La convalescence après une chirurgie plastique résulte donc d'une combinaison de déficit en oxygène , d'inflammation et